Apprendre à identifier ses émotions

et à comprendre les notions de consentement et non-consentement

avec le livre de Charlie

à partir de 4 ans 

Le livre de Charlie est conçu pour être un outil pédagogique, ludique, préventif et interactif pour aborder la thématique 
des émotions et pour introduire dès le jeune âge, les notions de consentement et non-consentement dans un langage accessible.

Apprendre à l'enfant à identifier et verbaliser ses propre émotions, à les comprendre et à en parler, 
 permettra de mieux comprendre celles des autres pour une socialisation épanouissante.

Pour aider l'enfant à avoir confiance en lui/elle,
on peut faire comprendre que que toutes les émotions qu'il ressent sont vraies et importantes, que son corps lui appartient, 
qu'on a le droit de dire non, que c'est important et courageux d'aller chercher de l'aide.

Avec des jeux de rôles et en vous aidant des tableaux et des émoticônes dans le livre de Charlie,
on peut apprendre à l’enfant à entendre et écouter les différentes émotions, de soi et de l'autre, 
à poser des limites et à en parler en cas de non respect de celles-ci.

Prendre le temps de prévenir les enfants, c’est aussi accepter leurs émotions de petites personnes en devenir, 
en plein élan de construction. Un élan vital qui peut être abîmé à vie.

Parler, c’est réellement protéger les enfants, en les encourageants :
- À s’adresser à une personne de confiance s’ils ont déjà perçu des signaux de danger dans le comportement de telle ou telle personne
- À rompre le silence s’ils sont victimes d’agressions, de harcèlements, d'attouchements ou de violences sexuelles

Avec l'aide du livre de Charlie, des tableaux et émoticônes, vous pouvez encourager l'enfant
à parler à un adulte de confiance et à appeler à l'aide auprès des organismes cités en fin de livre.

En cas d'abus, de harcèlements, d'attouchements, d'agression sexuelle, de viol ou de suspicion, 
parler de ces sujets difficiles aide à briser les tabous et à rompre des secrets destructeurs.

 

V

On peut aider une victime par l’écoute, la compréhension, la bienveillance, le respect et la disponibilité, 
avec des espaces de paroles en classe ou à la maison.

On peut également développer l’esprit de solidarité et de protection envers la/les victime(s).

Quelques phrases clefs :

- Personne n'a le droit de te faire du mal, ni physiquement, ni psychologiquement, ni sexuellement !
- Un adulte n’a pas le droit de te faire des attouchements et/ou de jouer au docteur sauf quand il est un docteur et qu’il ne joue pas !
- Un adulte qui te caresse les parties intimes ou qui te demande de toucher les siennes est un pervers, 
ce genre d'acte s'apelle une agression ou une violence sexuelle !
- Les agressions et/ou violences sexuelles, c'est très grave, aucun adulte ou enfant n'a le droit de te faire subir cela !
- Un enfant n’est jamais consentant face à un adulte, alors si ça t'arrive, ce n'est pas de ta faute, c'est lui le responsable !
- C'est un crime qui est interdit par la loi et c'est lui/elle le.la criminel.le !
- Celui qui commet ce crime est malade et doit se faire soigner !

Pour aller plus loin:

Livret pédagogique à l'initiative de la FLCPF 
 Mon cahier de prévention du docteur Anne Surrault 

 


 

Education à la vie Relationnelle, affective et sexuelle

avec les livres d'Eléphantine et Renardo

à partir de 5/6 ans 

Face à l’enfant qui découvre son corps et son sexe, pas toujours dans l’intimité, comment aborder ce sujet
sans y mettre de jugements négatifs qui mènent à la frustration?

Les livres d'Eléphantine et Renardo sont concus pour servir d'outil pédagogique pour expliquer à l'enfant son anatomie sexuée.

Par le biais d’une scène tirée du quotidien, Eléphantine ou Renardo se confient à l’adulte à propos de leur sexe. 
Ce dernier répond en toute simplicité, avec tendresse, amour et complicité.

Nous abordons l'anatomie sexuée de l'enfant avec simplicité, comme si nous traitions d'un autre sujet (moins tabou),
avec 2 lectures, celle où l’adulte, par le biais d’une histoire simple tirée du quotidien,
explique à l’enfant sa sexualité et l’importance de l’intimité, 
et la seconde en fin de livre, avec les schémas et les définitions pour développer et approfondir certaines notions.

Ici nous n’expliquons pas comment les adultes font l’amour car cela ne concerne pas les enfants
et parce-qu’il ne faut pas associer la sexualité de l’enfant à celle de l’adulte.
La sexualité de l’enfant est un monde où se côtoient désir, plaisir, curiosité, affirmation de soi, dans lequel,
en temps que parents ou professionnels de la petite enfance,
nous avons un rôle indispensable à jouer, pour l’informer et lui transmettre les règles de vie.
Alors, lorsque le moment est venu pour en parler avec l’enfant,
il ne faut pas parler de sexualité comme elle est comprise ou vécue par l’adulte mais en se plaçant du point de vue de l’enfant. 
Lors du dialogue et/ou de lectures, il est important que l’adulte tienne compte du stade de développement de l’enfant,
de son rythme, de son contexte de vie et de ses propres besoins.
Nous avons avantage à le faire parler un peu avant de lui répondre.
On peut lui demander par exemple: ”qu’en penses-tu, toi?” ”Pourquoi te demandes-tu cela?”. 
En amenant à élaborer un peu plus sa pensée, on est en mesure d’évaluer son niveau de connaissance
et d’adapter l’information à ce qu’il sait déjà et ce qu’il veut savoir.


Pour ma fille de 5 ans, j’avais recherché un ouvrage adapté à cet âge,
qui explique à la petite fille son sexe et sa constitution sur base d’informations correctes.
Je n’avais pas trouvé ce livre, car il n’existait tout simplement pas.
Je trouvais que ce manque d’informations pour les petites filles
était une forme de discrimination de genre ancrée dès la petite enfance.
C’est ainsi que j’ai décidé d’écrire ce livre manquant et que Laurent Carpentier,
illustrateur, m’a rejoint dans l’aventure avec ses petits personnages hauts en couleurs. 

Cette discrimination de genre pour nos petits bouts de chou, nous la rencontrons dans bien d’autres choses,
il suffit par exemple d’entrer dans un magasin de jouets
pour se rendre compte de l’éducation encore très genrée de notre société.
Les petits garçons peuvent trouver toutes sortes d’armes, de gros camions et des costumes de super-héros,
les petites filles quant à elles, ont droit au fer à repasser, aux poupées à nourrir et langer,
aux trousses de maquillages et costumes de princesses. 

En travaillant avec les enfants, je pouvais observer directement l’effet que cela avait forcément,
sur la construction de leur personnalité.

J’ai pu observer également que lorsque l’enfant expérimente le plaisir,
il a tendance tout naturellement à réitérer son expérience, consciemment ou inconsciemment.
Je vous invite par exemple à observer votre enfant qui mange un bonbon, une glace ou qui reçoit un bisous...
Si cela lui fait plaisir, il reviendra tout naturellement! 

Il en va de même lorsque l’enfant, garçon comme fille bien-sûr, découvre le plaisir en se touchant les parties intimes,
mais sur ce sujet ils se voient généralement rabroués lorsqu’ils sont surpris:
”C’est sale”, ”ton zizi va tomber”, ”Ce n’est pas bien”, ”Si tu continues tu deviendras sourd”,
une tapette de la main, un froncement de sourcil... 
C'est regrettable, parce que l’enfant ne peut pas encore discerner le vrai du faux de ce que lui dit l’adulte. 
 alors si l’adulte gronde l’enfant et lui dit que c’est mal ce qu’il fait, l'enfant va associer dorénavant ce plaisir
à un sentiment de honte et de culpabilité ou à l’idée de déviance et de perversion. 
L'enfant va ainsi vivre un conflit intérieur qui sortira probablement sous la forme de symptômes.

La masturbation ou l’auto-stimulation, chez la petite fille comme chez le petit garçon, est pourtant
une étape de développement normal et nécessaire pour l’épanouissement sexuel de la vie adulte. 

Alors, comme pour le bonbon ou la glace, notre rôle est d’y mettre un cadre 
et de lui transmettre les règles de vie; ce qui est accepté, toléré ou encore strictement défendu. 

 

 

 

Françoise Dolto recommandait d’écouter et de parler vrai à son enfant,
car les choses cachées empêchent l’enfant de se construire et engendrent des traumatismes.
Bien que révolutionnaire dans les années 40 et que bon nombre de personnes à cette époque là, la considérait ‘folle’
aux propos fantaisistes, ce principe d’éducation nous paraît aujourd’hui bien naturel, du moins en occident.

Pourtant aujourd’hui encore, dans la littérature enfantine, la sexualité expliquée est celle des adultes dans le but de se reproduire,
avec la petite graine qui va dans le ventre de la maman, et bien-sûr, l’anatomie sexuée de l’enfant, surtout pour la fillette,
est peu ou pas expliquée, ce sujet reste donc entouré de non-dits, de tabous, voire, de mensonges.
Nous apportons ainsi une explication erronée de l’acte sexuel qui sous-entend que nous ne faisons l’amour que
dans le but de se reproduire (si tel était le cas, nous serions bien nombreux sur cette planète),
mais surtout, il s’agit de la sexualité qui se rapporte à celle des adultes et qui n’est pas appropriée 
par rapport à la découverte que l’enfant a de sa propre sexualité. 

Bien-sûr, on vient de loin, nous n’en sommes plus à raconter que les garçons naissent dans les choux, 
les filles dans les roses, ou que c’est la gentille cigogne qui nous apporte les nouveaux-nés...
Mais si la sexualité reste abordée comme étant quelque-chose de tabou et d’interdit, ce sont les sentiments
de déviance, perversion, honte, culpabilité qui vont construire notre identité sexuée. 

Et si l’apprentissage de la sexualité ne se fait pas dès la petite enfance, l’enfant va passer de la méconnaissance
de son anatomie sexuée associée à ces sentiments de honte, à la visualisation d’images véhiculées par les médias,
hyper-sexuées, troublantes et sur-stimulantes, et tomber très tôt sur des images ou vidéos pornos
qui s’invitent tout seuls dans nos portables et autres.  

 

Les livres sont écrits dans une perspective d’épanouissement, de prévention, dans le respect de soi et de l’autre,
afin d’aider la petite fille ou le petit garçon, à mieux comprendre et connaître son anatomie sexuée et leurs différences,
pour mieux se l’approprier, et contribuer à un monde adulte plus ouvert et égalitaire.

Nous développons ainsi les notions de plaisir, d’intimité et de consentement mutuel 
car c’est dès le plus jeune âge que ces notions doivent être intégrées.

 

 


Nos livres sont conçus pour être utilisés comme support pour les parents et les professionnels de la petite enfance
afin d’aborder ces sujets avec l’enfant avec pédagogie, sans tabous ou interdits.
Avec Laurent, nous avons cherché à éviter des images qui pourraient amener à choquer ou déstabiliser, des styles trop vagues,
explicites, didactiques, scientifiques ou médicaux, mais surtout, nous avons cherché à éviter les clichés rétrogrades...

Les sujets sont représentés sous forme d’animaux de différentes familles
dans une idée de métissages et de phénomène pluriel et universel. 
En effet, tous les enfants du monde ont une sexualité et la notion de consentement s'adresse à toutes et tous !
Nous avons accordé une importance particulière de partir d’informations correctes 
pour réaliser les schémas et les définitions qui sont aux sommaires,
validés par les professionnels de la petite enfance, de la médecine et de la sexologie. 
Le clitoris est ainsi cité, expliqué et représenté. Il est bien là, il n’y a donc pas de raison de l’ignorer.

Il y a une volontaire similitude entre les 2 premiers tomes dans l’idée de construire des ponts plutôt que des murs entre les deux sexes. 

 

 

Pour nos livres, nous avons le soutien de nombreux partenaires,
grâce à qui nos livres ont pu voir le jour et qui les font vivre dans leurs animations !

Merci à eux !  

 

Pour aller plus loin:
Livret pédagogique à l'initiative de la FLCPF 

  


 

En 2013 j’avais envoyé le manuscrit du livre d’Eléphantine (notre premier tome) à une cinquantaine d’éditeurs, 
les quelques éditeurs qui m’ont répondu ont tous utilisés la même formule toute faite: 
”Le sujet du livre n’entre pas dans notre ligne éditoriale”, rien de plus.

En 2017, lorsque j’ai ré-envoyé le manuscrit à une cinquantaine d’éditeurs, 
j’ai pu constater une évolution dans les réponses,
somme toutes négatives, elles étaient accompagnées cette fois d’encouragements et de félicitations.
Grâce aux avancées qui avaient été faites sur la connaissance que nous avions du clitoris, le livre devenait à leur yeux crédible!

Nous avons finalement auto-édité nos livres avec l'aide d'un crowdfunding 
qui nous a fait connaître de nos contributeurs et de nos partenaires 
grâce à qui nos livres ont pu voir le jour et qui utilisent nos livres dans leurs animations et formations EVRAS.

 


 

Liens qui appuient ou inspirent nos démarches